Soutenance de Thèse de Junior Tchiotsop
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Le 15 décembre 2022Campus de Saint-Nazairefalse false
Cette thèse a pour but de retrouver les paramètres statistiques et géostatistiques de la variabilité des propriétés hygrothermiques de la bauge, comme données d’entrée des modèles couplés de transfert de chaleur et d’humidité. Ceci est fait afin d’évaluer de manière plus fiable la variabilité des profils d’une paroi en bauge. D’une part la technique de construction en bauge, qualifiée de traditionnelle, consiste en un compactage aléatoire de levées successives et d’autre part les parois en bauge sont le siège de transferts couplés de chaleur et d'humidité. Ainsi, sur la base de méthodes probabilistes, des estimations de la variabilité, des propriétés et des réponses hygrothermiques de la paroi, ont été réalisées.
Paroi en terre crue échelle 1 instrumentée
Dans un premier temps, une analyse de sensibilité d’un modèle de transfert couplé de chaleur et d'humidité a été réalisée par le biais d'approches locales et globales afin éventuellement, de réduire le plan expérimental. Nous avons constaté d’une part que la variabilité de toutes les propriétés en entrée du modèle, induit une variabilité importante de la pression de vapeur d'eau, moteur de transfert de l’humidité, allant de 200 à 1500 Pa.
Une étude expérimentale a été menée afin de quantifier la variabilité aléatoire des propriétés hygrothermiques par le biais d’essais de reproductibilité à l’échelle du matériau (échantillons fabriqués en laboratoire) et de la paroi (échantillons carottés). Ainsi, en comparaison avec les échantillons fabriqués en laboratoire, une représentation de la variabilité allant de 52% à 120% en fonction des propriétés, a été retrouvé. De plus, les paramètres géostatistiques des propriétés ont été identifiés.
Enfin, en vue de prédire la variabilité des réponses de la paroi aux sollicitations préalablement mesurées, trois approches de simulation probabilistes, basée une étude Monte Carlo paramétrique du modèle de transfert ont été réalisées. Une représentation de la variabilité expérimentale des profils de transfert allant jusqu’à 66% a été obtenue.